dimanche 18 septembre 2016

4954 - la course à la productivité

Embarquement de Juifs : le transport vers les camps représentait un défi de taille
… car faute de véritable précédant historique, les SS d’Himmler n’ont d’autre choix que d'avancer à tâtons et d’improviser des solutions en permanence.

Par exemple, si les wagons prennent du retard, ou s'avèrent insuffisamment remplis, c’est la matière première à "évacuer" qui vient à manquer, ce qui réduit l'usine de la Mort au chômage technique... avec toutes les conséquences que cela implique sur la main d’œuvre servile habituellement chargée des opérations, laquelle, devenue inutile, se retrouve alors jetée à son tour dans les chambres à gaz.

Mais que les wagons se bousculent en revanche à l'entrée du camp, c'est alors le nombre de personnes à "évacuer" qui excède les capacités de "traitement" de l'usine, provoquant dès lors retards, incidents techniques, épuisement du personnel et gaspillage de précieuses ressources.

"A Belzec, il apparut bientôt que la capacité des chambres à gaz ne suffisait pas à "traiter" les effectifs prévus, si bien qu'en juin [1942] le camp ferma pour un mois, le temps d'aménager de nouvelles chambres à gaz. A Sobibor, le problème était à la fois la taille des chambres et des transports locaux. Le camp cessa ses activités entre août et octobre pour permettre aux Nazis de régler ces difficultés"

Mais c'est à Treblinka que surgissent les plus gros problèmes, puisque l’ambition de son directeur, Irmfried Eberl, est  "d'atteindre les effectifs les plus élevés possibles et de dépasser tous les autres camps"

Aucun commentaire: