Fantassins russes à l'offensive... mais pour combien de temps ? |
Encouragé par le formidable succès de sa contre-attaque qui, en quelques semaines, a repoussé le Groupe d'Armées centre sur près de 160 kms, le Petit Père des Peuples en arrive lui aussi à la conclusion qu'avec "quelques efforts de plus" il pourrait tout aussi bien raccompagner les Allemands jusque Berlin, et gagner ainsi la guerre à lui tout seul !
Le 5 janvier 1942, il réclame donc rien de moins qu'une offensive de grande envergure tant vers le Nord et Leningrad, que vers le Sud et la Crimée.
En vain le maréchal Joukov tente-t-il d'attirer son attention sur l'impossibilité matérielle d'une telle entreprise, avec des troupes épuisées, trop peu nombreuses et encore très mal équipées.
Et ce qui devait arriver arrive : après quelques jours, la grande offensive de Libération dégénère en une succession d'escarmouches indécises et sans orientation précise, lesquelles voient des milliers d'hommes des deux camps mourir en pure perte, avançant et reculant au fil des attaques et contre-attaques.
A la mi-janvier, le Front est finalement stabilisé : l'Allemagne n'a pas gagné la guerre; l'URSS ne l'a pas perdue - la guerre, tout simplement, continue, ce qui, pour les Juifs d'Europe, constitue une nouvelle d'autant plus dramatique que deux autres événements capitaux sont venus, dans l'intervalle, encore obscurcir leur avenir...
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