Car depuis des semaines, et dans le plus grand secret, le maréchal Gueorgui Joukov a en effet fait rassembler plusieurs centaines de milliers d'hommes, et plus de 1 700 chars, prêts à donner l'assaut sur un Front large de 300 kms, et par des températures largement inférieures à - 20 degrés.
Du côté allemand, c'est aussitôt le chaos,... un chaos savamment amplifié par une multitude de saboteurs et de petites unités d'éclaireurs ou de partisans qui, n'en déplaise aux Einsatzgruppen et aux bataillons de Police d'Heydrich, parviennent à opérer vingt ou trente kilomètres à l'intérieur des lignes allemandes !
Paralysées par le froid et la neige, privée de renforts et du soutien d'une Luftwaffe qu'une campagne de six mois a réduite à peau-de-chagrin (1) les troupes allemandes et leurs blindés n'ont d'autre choix que de retraiter, souvent sans en avoir reçu l'ordre.
Moscou est sauvée, et en dix jours, le groupe d'armée centre du maréchal Fedor Von Bock n'a d'autre choix que de reculer sur près de 160 kms, effaçant du même coup une bonne partie de ses succès de l'été et de l'automne.
Pour les Allemands se profile alors le spectre d'une nouvelle Berezina...
(1) en six mois d'offensive, la Luftwaffe a perdu plus de 1 700 avions, soit environ la moitié de ses effectifs initiaux
1 commentaire:
Ce nouvel épisode du front de l'est, ça va être passionnant, merci d'avance !
Mais êtes-vous certain du rôle important des partisans et en face d'eux des Einsatzgruppen dans cet hiver glacé 41-42 ?
Ne serait-ce pas plus tardif, genre 1943, ou l'Ukraine, avec ses retraites élastiques ?
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