Affiche électorale en faveur d'Hindenburg, 1932 |
Mais les apparences sont trompeuses : fut-il léger, ce recul du NSDAP tend à démontrer que les nazis ont désormais "fait le plein" de voix, et que la perspective de prendre le Pouvoir par le biais d’élections régulières risque bel et bien de demeurer un rêve à tout jamais impossible.
A cela s'ajoute la présence de von Hindeburg : à 85 ans, et en mauvaise santé, le vieux maréchal est certes un dinosaure de la politique, mais un dinosaure qui demeure extrêmement populaire - Hitler a d'ailleurs lamentablement échoué contre lui à la Présidentielle de mars-avril - peut-être parce que perçu comme l'ultime rempart contre l'aventurisme.
De par la Constitution de la République de Weimar, Hindenburg bénéficie en effet d'un privilège formidable : celui de dissoudre le Reichstag, et d'appeler à de nouvelles élections, quand bon lui semble,... et donc, in fine, de n'accepter que le gouvernement et le Chancelier qui lui plaît !
Et pas question de passer en force : malgré la modestie de ses effectifs, la Reichswehr lui demeure acquise et Hitler lui-même, depuis le fiasco du putsch de 1923, s'est juré de ne plus jamais tenter l'expérience...
1 commentaire:
Bonjour!
La course à l'abîme est fort bien expliquée, au moins au point de vue des partis nationalistes
On comprend très bien le contexte de la "nuit des longs couteaux" dont vous allez certainement traiter prochainement
Il faudrait peut être un éclairage à gauche et expliquer qu'après la répression des spartakistes par le gouvernement de Weimar, le courant ne passe plus du tout entre les communistes allemands et les socialistes....et évoquer les tensions internes au parti Nazi , qui se rapproche des milieux patronaux à cette époque, mais conserve une aile gauche au socialisme fumeux (Gregor Strasser)
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