Himmler et Heydrich... toujours quelques pas en arrière |
En pratique pourtant, et pendant plus d’une décennie, Heydrich et Himmler vont collaborer main dans la main et sans tension particulière, Heydrich demeurant toujours - en particulier sur les photos - sagement en retrait d'Himmler.
Pour beaucoup, cet apparent paradoxe s’explique par la rumeur de "judéité" qui ne cessera de hanter Heydrich (1) dès son accession à la tête du SD, et qui incitera d’ailleurs Himmler à ordonner, en juin 1932, l'ouverture d'une enquête raciale sur son subordonné.
Même si elle innocentera totalement l’intéressé, bel et bien reconnu comme "d'origine allemande et ne présentant pas de sang de couleur ni de sang juif" (sic), la dite enquête ne mettra pourtant pas un terme définitif aux soupçons, peut-être parce que les dits soupçons, comme l’affirmera une autre rumeur, sont en réalité entretenus et encouragés par Himmler voire par le Führer en personne, les deux hommes ayant en effet de forts bonnes raisons de craindre le Pouvoir, et l'appétit de Pouvoir, de ce subalterne ô combien zélé et capable…
(1) en 1874, devenue veuve, la mère de Bruno Heydrich, futur père de Reinhard, s'était en effet remariée avec un serrurier protestant du nom de Gustav Robert Süss, patronyme fréquemment - mais abusivement - associé à la judéité.
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