Himmler, comme attendant le moment de frapper, et Röhm |
Une SS désormais régie par la devise Meine Ehre heißt Treue ("Mon Honneur s'appelle Fidélité"), qui résume bien la manière dont le Führer la perçoit... et la distingue de la SA
Au fil des mois, s'engage alors une étrange pantomime, dans laquelle Himmler, sur l'ordre officieux d'Hitler, surveille, mais toujours fort discrètement, un Röhm... dont il demeure très officiellement le subordonné, et recrute frénétiquement pour sa SS,... tout en respectant le ratio maximal d'un SS pour dix SA (1) décrété par Röhm lui-même !
Pour compliquer encore un peu plus les choses, Himmler et Röhm se connaissent bien, et s'apprécient depuis longtemps : en 1923, lors du Putsch de la Brasserie, le premier n'était-il pas le porte-étendard du second ?, alors que rien ne l'y obligeait, ne lui a-t-il pas ensuite rendu plusieurs visites à sa prison de Stadelheim ?, n'a-t-il pas correspondu avec lui tout au long de son exil bolivien ?, n'a-t-il pas œuvré pour son retour en Allemagne ?, ne continue-t-il pas, aujourd'hui encore, de le remercier avec chaleur, et sans doute avec sincérité, pour tout ce qu'il lui a appris dans la SA et peut à présent appliquer dans sa propre SS ?
(1) en pratique, les difficultés de recrutement ne permirent cependant à la SS de n'atteindre qu'une ridicule fraction de cet objectif : en octobre 1931, bien que multiplié par cinq depuis janvier, ses effectifs se montaient à peine à 10 000 hommes. Dans le même temps, les effectifs de la SA étaient passés de 88 000 à 260 000 personnes...
(1) en pratique, les difficultés de recrutement ne permirent cependant à la SS de n'atteindre qu'une ridicule fraction de cet objectif : en octobre 1931, bien que multiplié par cinq depuis janvier, ses effectifs se montaient à peine à 10 000 hommes. Dans le même temps, les effectifs de la SA étaient passés de 88 000 à 260 000 personnes...
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