Röhm, en uniforme SA |
Bien conscient qu’il y a péril en la demeure, Hitler ramène le calme à grand-peine, d’abord en assumant lui-même le commandement de la SA, puis en le remettant, en novembre, entre les mains de son vieux complice Ernst Röhm qui, après sa (très légère) condamnation dans l’affaire du Putsch de la Brasserie a finalement préféré s’exiler en Bolivie pour y servir comme conseiller militaire
Rappelé à la demande expresse d’Hitler (2), Röhm réussit certes à rétablir l’ordre dans les rangs de la SA… mais en profite aussi pour augmenter ses effectifs qui, au moment de la prise du Pouvoir par Hitler, en janvier 1933, dépasseront le million d’hommes (!), soit bien davantage que n’en dispose la Reichswehr ce qui, comme nous le verrons bientôt, va provoquer une nouvelle crise majeure à laquelle Hitler, Himmler et Heydrich répondront cette fois de manière brutale… et définitive
Mais n’anticipons pas
Dans l’immédiat, l’affaire a en tout cas rappelé à Hitler l’importance de disposer d’une Garde prétorienne entièrement dévouée à sa cause et en mesure d’assurer non seulement sa protection personnelle mais aussi celle du parti dans son ensemble
L’heure d’Himmler a sonné…
(1) à cette occasion, Hitler lui-même n’eut d’autre choix que de d’abandonner précipitamment sa loge au Festival de Bayreuth et de venir en personne à Berlin pour rétablir l’ordre
(2) au moment de l’appel d’Hitler, Röhm, victime d’une révolution en Bolivie, avait trouvé refuge à l’ambassade d’Allemagne
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