Gregor Strasser, en 1928. Il représentait l'aile gauche du parti nazi |
Et dans ce domaine-là comme lors de son parcours scolaire, Himmler se révèle bien plus appliqué que brillant, compensant un travail trop souvent brouillon par un militantisme infatigable et donc de nature à lui attirer les éloges.
De novembre 1925 à mai 1926, et alors qu’Hitler, de son côté, est en train de transformer le NSDAP en authentique machine de guerre entièrement acquise à sa cause, Himmler prend ainsi la parole dans près d’une trentaine de meetings publics en Basse Bavière, et à une vingtaine d’autres dans le reste de l’Allemagne, alimentant du même coup son propre journal politique, le Kurier für Niederbayern, dont le tirage avoisine les 4 000 exemplaires.
Outre le fidèle compte-rendu de ses innombrables activités militantes, le Kurier, reconnu par les plus hautes instances du NSDAP comme l’organe de propagande officiel du parti en Basse Bavière, reprend les pseudo-analyses d'Himmler sur la politique nationale et internationale, où Francs-maçons et, surtout, Juifs, tiennent naturellement le mauvais rôle.
Sur Hitler, en revanche, et sur le véritable culte de la personnalité que ce dernier est occupé à bâtir, Himmler et son Kurier demeurent totalement muets, ce qui, à première vue, semble paradoxal mais peut en fait s’expliquer par la fidélité d’Himmler à son mentor, Gregor Strasser, nullement disposé quant à lui à se rallier à ce "mythe Hitler" en pleine expansion…
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