En ce mois de février 1924, l’avenir du nazisme semble singulièrement compromis : le parti est en effet officiellement interdit depuis le 9 novembre de l’année précédente; ses principaux chefs - à commencer par Hitler lui-même - sont sous les verrous ou - à l’image d’Hermann Goering - en fuite à l’étranger; et les rares militants qui y croient encore, n'ont à présent plus d'autre choix que la clandestinité.
Le 26 février, lorsque s’ouvre le procès du "Putsch de la Brasserie", personne ne donne par conséquent la moindre chance à Hitler, jugé pour rébellion armée, haute trahison,... ainsi que pour le meurtre des quatre policiers tombés à la Feldherrnhalle.
Autant d’accusations passibles de la peine de mort ou, à tout le moins d’une très lourde peine d’emprisonnement...
Autant d’accusations passibles de la peine de mort ou, à tout le moins d’une très lourde peine d’emprisonnement...
Et c’est d’autant plus vrai que personne, et pas même l’Accusation (!), ne cherche à incriminer le général Erich Ludendorff, que son immense popularité, et sa qualité de héros national, rendent intouchable et qui, de fait, va bientôt être acquitté !
Comme le Tribunal n’a d’autre part aucune envie de s’appesantir sur le rôle pour le moins ambigu joué dans cette affaire par le trio Kahr/Lossow/Seisser, Hitler reste donc le principal sinon le seul accusé, et la prudence, pour ne pas dire la simple Raison, voudrait qu’il joue à présent profil bas, et tente par tous les moyens possibles de minimiser son rôle afin de sauver sa tête.
C’est pourtant tout le contraire qui va se produire…
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