Après 1933, la Feldherrnhalle, allait devenir un des haut-lieux du nazisme |
Car si l'échec du putsch apparaît déjà évident à la plupart des observateurs, Hitler, lui, n'a nullement l'intention d'en rester là, et décide au contraire de jouer son va-tout !
Dans les rues de Munich, il prend la tête d'un cortège de plus d'un millier d'insurgés, avec la ferme intention de rallier, par son verbe mais aussi grâce à la présence de Ludendorff, tous les policiers et militaires qui lui barrent le passage !
Mais si le premier barrage de police est franchi sans encombre, le second, à proximité de la Feldherrnhalle, s'avère fatal : vers 12h30, une fusillade éclate, sans que l'on sache aujourd'hui encore qui - des loyalistes ou des insurgés - a tiré en premier.
La confusion est totale, mais à ce petit jeu, les loyalistes, plus nombreux, mieux armés, et mieux organisés, ont rapidement le dessus : debout à côté d'Hitler, l'ancien diplomate Max Erwin von Scheubner-Richter est mortellement touché, et Hitler blessé à l'épaule.
Les insurgés ne tardent pas à se débander, à l'image de leur chef, qui décampe sans demander son reste et que la police arrêtera deux jours plus tard dans la maison de campagne de son ami et mécène, Ernst "Putzi" Hanfstaengl, où les deux hommes se sont réfugiés
Ludendorff et Julius Streicher sont immédiatement arrêtés, alors que Hermann Goering, blessé, parvient à s'échapper avant de se réfugier en Autriche, et finalement en Suède.
Appelée à devenir un des haut-faits, et même une des légendes fondatrices du nazisme, cette fusillade de la Feldherrnhalle, a fait quatre victimes chez les policiers loyalistes, et une quinzaine chez les insurgés...
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