
Dépourvus de blindage, et seulement dotés d’une poignée de canons de petit calibre, les portes-avions inspiraient d’autant moins confiance qu’on ne savait trop comment les utiliser.
Pourtant, dès les premiers mois de la guerre, ces navires à la silhouette insolite avaient non seulement fait la preuve de leurs possibilités, mais également commencé à pousser les cuirassés vers une retraite sans gloire.
Infiniment plus polyvalents que ces derniers, les porte-avions s’avéraient non seulement capables, pour la première fois dans l’Histoire de la Guerre navale, de frapper des navires bien au-delà de l’horizon, mais aussi de bombarder des villes et des ports, ou de repérer et d’attaquer des sous-marins en plongée.
A l’été 1942, après leurs succès de Tarente, Pearl Harbor, Singapour et, évidemment, Midway, les porte-avions étaient définitivement devenus les nouveaux rois du champ de bataille maritime mais aussi, par voie de conséquence, les navires que l’on ne pouvait se permettre de perdre à aucun prix, et qu’il fallait donc protéger par tous les moyens possibles,... en ce compris en les faisant escorter par des cuirassés !
En Grande-Bretagne comme au Japon et aux États-Unis, tous les programmes de construction de cuirassés avaient par ailleurs été abandonnés au profit de nouveaux porte-avions, et chacun cherchait fiévreusement le moyen d’en accélérer la construction et la mise en service...
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