... qu'il le fasse pour satisfaire Roosevelt, pour ne pas irriter Staline, ou tout simplement pour redorer un Honneur national quelque peu terni par la tragédie du PQ-17, Winston Churchill n'a donc pas d'autre choix que de faire appareiller au plus vite un nouveau convoi vers l'URSS,... ce qui implique évidemment de convaincre les responsables de la Royal Navy, mais aussi les équipages des navires marchands, de se lancer dans une aventure qui s'annonce au moins aussi périlleuse que la précédente puisque devant, une fois de plus, se dérouler dans des conditions de clarté offrant les meilleures chances possibles aux équipages des bombardiers, des sous-marins, voire même des navires de surface allemands !
La Royal Navy - on s'en doute - est plus que réticente à l'idée d'exposer, une fois de plus, ses précieux porte-avions, cuirassés ou croiseurs dans une opération de convoyage à proximité des côtes norvégienne, mais, même s'ils ne l'admettront jamais publiquement, ses responsables, à commencer par Dudley Pound, se sentent malgré tout une responsabilité au moins morale dans les événements ayant abouti à la quasi-totale annihilation du PQ-17, en sorte qu'ils ne se font pas trop tirer l'oreille pour satisfaire à la demande de Churchill, à qui ils réclament simplement un délai de quelques semaines, histoire de récupérer l'un ou l'autre destroyer actuellement engagé en Méditerranée dans le cadre de l'Opération Pedestal (1)
Reste les équipages des navires marchands,... d'autant moins enthousiastes que ce sont eux - et pas les militaires ! - qui ont fait les frais du convoi précédent, lequel, rappelons-le, a perdu 24 cargos... et pas un seul navire de guerre !
Pour emporter leur adhésion, Churchill va non seulement mobiliser un nombre de bâtiments d'escorte sans précédent - plus de deux fois supérieur à celui des cargos ! - mais incorporant également une nouvelle recrue...
... le porte-avions d'escorte
(1) Saviez-vous que... Voir Malte et puis mourir
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