mardi 2 juillet 2013

3770 - dans le meilleur des cercles vicieux

… pour leur marine de guerre, les Italiens ont toujours plébiscité la vitesse,  un choix logique pour des navires destinés à opérer exclusivement en Méditerranée, donc jamais très loin de la métropole, et un choix qui, à Punta Stilo ou Matapan, a d’ailleurs permis à leur flotte, et en particulier à leurs cuirassés, de se soustraire à 30 nœuds face à des bâtiments britanniques comme le Warspite, à peine capables d’en filer 23 ou 24.

Cette grande vitesse a cependant l’inconvénient de consommer énormément de mazout, un mazout que seul le Reich est en mesure de fournir à l’Italie depuis son entrée en guerre,… et un mazout que ce même Reich ne livre que parcimonieusement, préférant, pour des raisons faciles à comprendre, le conserver pour son propre usage.

Pour économiser le mazout, les navires italiens – à commencer par les cuirassés - ne sortent que rarement en mer, ce qui ne contribue évidemment pas à améliorer le moral et le niveau de qualification des équipages... donc l’utilité guerrière des dits navires : en 15 mois, le Roma, ultime cuirassé italien à entrer en service, ne passera ainsi que 133 heures en mer, engloutissant quelque 3 300 tonnes de mazout pour parcourir  4 000 kms toujours très loin des combats !

Mais parce qu'ils sont  de moins en moins utiles, ces navires reçoivent alors de moins en moins de mazout allemand ce qui, en retour, et dans le meilleur des cercles vicieux, les condamne à demeurer de plus en plus souvent au port !

Pour ce problème-là - sans doute le plus fondamental - la Regia Marine ne parviendra pas non plus à trouver de solution, s'attirant au contraire de plus en plus de sarcasmes de la part de l'Allié allemand désormais résolu à prendre lui-même les choses en main...

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