3734 - une "mare"...

... 10 juin 1940

En 1915 déjà, l'Italie ne s'était engagée dans la guerre qu'à reculons, et uniquement contre la promesse alliée de se voir accorder d'importants gains territoriaux après la victoire.

En septembre 1939, après la déclaration de guerre de la France et de l’Angleterre à l’Allemagne, Mussolini, conscient malgré ses rodomontades des insuffisances de ses forces armées, n'avait pas voulu directement s’engager aux côtés d'Hitler, préférant au contraire se cantonner à une attitude de "non-belligérance" certes favorable à la cause allemande mais qui permettait quand même à l’Italie de vendre des armes à la France !

Le formidable succès de l'attaque allemande, l’année suivante, va cependant bouleverser la donne : le 10 juin, alors que les Britanniques viennent de rembarquer à Dunkerque, que la défaite française est devenue inéluctable… et que les Allemands s'apprêtent à défiler dans Paris, le Duce, craignant de rater l’occasion de se tailler une part du gâteau, décide à son tour d'entrer en guerre.

Mais si l'aventure paraît sans risque, et le triomphe assuré, et s’il parade triomphalement en compagnie d'Hitler, à Munich, le 18 juin, Mussolini a cependant du souci à se faire car, sur le terrain, les affaires ne se passent pas aussi facilement qu'espéré !

Sur le Front des Alpes, les fantassins italiens, qui combattent encore comme en 1915, sont en effet facilement repoussés par les Français, pourtant inférieurs en nombre, alors que, dans les airs, la Regia Aeronautica essuie de lourdes pertes.

Mais le pire se produit sur mer, dans cette Méditerranée que les Italiens entendent transformer en nouvelle Mare Nostrum…