3722 - manque de souffle

... confrontés à l'impossibilité de reconstruire autant de navires de guerre que la France et la Grande-Bretagne n'en possédaient déjà, architectes et ingénieurs allemands avaient cherché, avant-même l'arrivée d'Hitler au Pouvoir, à concevoir des bâtiments mieux armés mais surtout plus rapides que leurs futurs adversaires, donc en mesure d'engager et de rompre le combat quand bon leur semblerait.

Et dans cette guerre qui vient vient à peine de débuter, ce choix apparaît judicieux : comme tous les cuirassés français et britanniques, le Warspite, bien qu'entré en service en 1915, ne craint aucun navire allemand sur le plan du blindage ou de la puissance de feu, mais il en va hélas tout autrement sur le plan de la vitesse, où la vieille dame, malgré toute sa bonne volonté, manque de souffle et s'avère totalement incapable de rivaliser.

De fait, à l'exception des Dunkerque et Strasbourg français, et, côté britannique, d'une poignée de croiseurs de bataille déjà âgés - comme le Hood - il n'existe rien qui puisse véritablement surclasser les Panzerschiffe (ni a fortiori les nouveaux Schlachtschiffe) allemands à la fois en vitesse et en puissance de feu, ce qui, allié aux immensités océanes et à l'absence - pour quelques années encore -  d'une véritable Aviation de reconnaissance à long rayon d'action, confère une confortable immunité aux navires de surface du Reich

En théorie du moins...