
... le Faettenfjord, et tous ceux en tout point semblables qui lui allaient lui succéder au fil du temps, avait beau offrir une bonne protection antiaérienne au Tirpitz, il n'en constituait pas moins une base exécrable d’un point de vue opérationnel.
Car en cet endroit perdu du bout du monde, il n’y avait rien, si ce n’est la randonnée et la coupe du bois (!), pour divertir et entretenir le moral des quelque 2 000 officiers et marins appelés y demeurer pendant des mois.
Et on n’y trouvait pas non plus de grues, de cales sèches, d’entrepôts, d’ateliers, capables de réparer, ou simplement d’entretenir et d’approvisionner, ce mastodonte de 50 000 tonnes, ses kilomètres de tuyauteries et de fils électriques, ses milliers de moteurs et pièces d’équipement divers.

Petit à petit, et malgré tous les efforts de la Kriegsmarine, l’efficacité du Tirpitz en tant qu’arme ne pouvait donc aller qu’en s'amenuisant, et d’autant plus que le mazout, pourtant indispensable aux opérations comme aux sorties d’entraînement, était lui-même sévèrement rationné et de toute manière difficile à acheminer sur place...
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