
Trop vulnérable aux attaques aériennes, et bien trop facilement repérable en mer, il est quasiment condamné à ne plus jamais sortir de son fjord, et donc à laisser à des navires plus petits et moins voyants - comme le Scheer, le Hipper ou, bientôt, le Scharnhorst - le soin de s’en prendre à d’éventuels et nouveaux convois alliés.
Pour autant, l'ampleur des succès remportés par les seuls avions et sous-marins contre les cargos du PQ-17 vient à nouveau de ramener à l'avant-scène la question de l’utilité, ou plutôt de l’inutilité, des grands navires de surface.
Car même si Rösselsprung s’était déroulée du début à la fin conformément aux plans et aux désirs allemands, même si le Tirpitz et les navires qui l’accompagnaient n’avaient pas été découverts prématurément, et donc contraints de faire demi-tour avant de pouvoir passer à l’action, rien ne prouve qu’ils auraient pu obtenir de meilleurs résultats, ni surtout les obtenir à un coût aussi faible pour l’Allemagne, soit... une demi-douzaine d’avions au total !
Dans les semaines et les mois qui vont suivre, les responsables de la Kriegsmarine vont pourtant s’efforcer de démontrer que leurs grands navires de surface peuvent encore servir à quelque chose.
Quitte à condamner l’un d’eux à connaître une fin horrible dans les eaux glacées du Cap Nord.
Mais ceci est une autre histoire...
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