... mais si la journée du 13 juillet a rendu, avec l'arrivée d'un hydravion russe, un peu d'espoir aux survivants du PQ-17, cette même journée a également permis aux sous-marins allemands de remporter une nouvelle, et fort étonnante, victoire.
Au matin du 13 juillet, alors qu'il s'en revenait vers Narvik pour y goûter un repos bien mérité (1), l'U-255 est en effet tombé sur un navire... fantôme, ou plus exactement sur le Paulus Potter, un 7 000 tonnes hollandais manifestement à la dérive et si silencieux que le commandant du U-255, poussé par la curiosité, a décidé d'y expédier quelques hommes.
Montés de cet étrange Hollandais volant, les sous-mariniers allemands n'ont pu que constater la disparition aussi inexplicable que précipitée de tout l'équipage, lequel a tout abandonné derrière lui... en ce compris les codes secrets et divers documents confidentiels dont les Allemands se sont aussitôt emparés.
Étrange affaire donc, mais une affaire qui ne peut finalement intéresser que les historiens du futur (2) et certainement pas un commandant d'U-boot en temps de guerre, ce pourquoi ce dernier, après avoir récupéré ses hommes, s'est-il empressé, avec la dernière torpille qui lui restait, d'envoyer le Paulus Potter avant de reprendre la direction de Narvik, où bruyante fanfare et nombreuses décorations attendent à présent les vainqueurs du PQ-17...
(1) l'U-255 venait successivement de couler les John Witherspoon, Alcoa Ranger et Olopana
(2) le 5 juillet, après une attaque de bombardiers allemands qui avaient mis les machines en panne, l'équipage de l'Olopana avait préféré abandonner le navire plutôt que de tenter de le remettre en route. Arrivé en Nouvelle Zemble, cet équipage finira lui aussi par être recueilli par les Soviétiques
1 commentaire:
pas si inexplicable quand même...
le Paulus Potter avait fait l'objet d'attaques aériennes et des "near misses" avaient provoqué des voies d'eau dans la salle des machines qui était inondée.
c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le U255 n'a pas été en mesure de ramener cette prise de guerre au port
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