
Passé 1941, cependant, toute uchronie avait cessé d’être possible : en s'en prenant à l’URSS d’abord, aux USA ensuite, l’Allemagne puis le Japon venaient d'attaquer des pays non seulement deux fois plus peuplés qu’eux, mais également fortement industrialisés et disposant de ressources naturelles – en particulier pétrolières - abondantes et largement à l’abri des convoitises.

Dans une guerre conventionnelle, on ne peut rien contre l’arithmétique ni des adversaires en mesure de fabriquer, simultanément, quatre fois plus de porte-avions, cinq fois plus de tanks, deux fois plus d’avions ou vingt-cinq fois plus de bombardiers lourds que vous.
Dès la fin de 1942, il était devenu évident que seule l’introduction rapide d’une "arme miracle" aurait encore pu faire mentir la Loi du plus grand nombre, et rétablir l’équilibre en faveur des forces de l’Axe.

Mais ces armes étaient d’un emploi difficile et, là encore, les Alliés en possédaient aussi et étaient parfaitement en mesure, si besoin était, de les produire – et surtout de les répandre ! – en bien plus grandes quantités.
Restait la bombe atomique, que l’Allemagne, le Japon, et à vrai dire toutes les grandes puissances, étudiaient depuis le début des années 1930. Au sein de l’Axe, la recherche atomique allemande était assurément la plus avancée, mais que pouvait-elle réellement espérer, elle qui déployait en ce domaine cent fois moins d’argent, de moyens et de scientifiques que les États-Unis ?
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