
Au fil des semaines, de nombreux supplétifs vont ainsi être recrutés à partir des déserteurs et des prisonniers de guerre de l’Armée rouge. On les baptisera du nom de Hilfswilligen, ou "Hiwis", ce qui se traduirait par "auxiliaires volontaires" si le qualificatif de "volontaires" n’était pas fréquemment abusif.

Bon nombre d’entre eux faisaient également partie de minorités ethniques ou religieuses que l’URSS méprisait ou réprimait de diverses manières.

Reste qu’au vu de leurs effroyables conditions de détention, la tentation était naturellement grande de vouloir y échapper par tous les moyens possible : s’engager aux côtés des Allemands, c’était sans doute combattre le communisme, les commissaires politiques, la dictature, la répression religieuse ou encore le centralisme moscovite, mais c’était aussi, et surtout, manger à sa faim et échapper à des camps d’internement qui n'étaient en vérité que d’immenses mouroirs.


Ils ne sont plus seulement manutentionnaires, magasiniers, chauffeurs ou terrassiers, ils ne sont plus seulement des Hiwis, c.-à-d. auxiliaires. : certains d’entre eux - les plus compétents ou les plus motivés - sont devenus des Osttruppen, ou "troupes de l’Est", c-à-d combattants armés et désormais constitués en véritables formations militaires à qui l’on demande maintenant de garder bâtiments et voies ferrées mais surtout, de lutter contre les saboteurs et les partisans communistes, de plus en plus nombreux à l’arrière du Front…
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