
(...) Le Ministre de l'Intérieur du Reich proposa également une manipulation éhontée de la procédure du Reichstag afin de s'assurer de la majorité qualifie requise. Les députés absents sans excuse seraient considérés comme présents (...) L'absentéisme comme forme de protestation était donc exclu.
(...) La voie était dégagée. Dans l'après-midi du 23 mars 1933, Hitler s'adressa au Reichstag. Après avoir dressé un tableau sinistre de la situation dont il avait hérité, le programme qu'il esquissa dans son discours tactiquement habile de deux heures et demie restait au niveau des généralités. (...) A la fin de son discours, Hitler fit des concessions apparemment importantes. Ni le Reichstag ni le Reichsrat, assura-t-il, n'étaient menacés dans leur existence (...) les droits des Églises ne seraient pas réduits, ni leurs relations avec l'État modifiées" (2)
(1) Ministre de l'Intérieur de 1933 à 1943, Wilhelm Frick joua un rôle-clé dans l'élaboration des lois raciales (dites "lois de Nuremberg") de 1935, et dans celles relatives à "l'action d'euthanasie" (ou "action T4") de 1939, avant de se voir confier le "Protectorat de Bohème-Moravie", en mai 1942, après l'assassinat de Reynhard Heydrich
(2) Kershaw, pp 662-663
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