
Telle était du moins l'opinion martelée par Adolf Hitler avant même la parution de Mein Kampf (1925). Une opinion partagée non seulement par les militants du NSDAP, mais aussi par l'État-major de l'armée, et par une bonne partie de la population allemande, encore traumatisée par la désastreuse expérience de la "République des Conseils" qui suivit l'armistice de 1918 et l'exil forcé de l'Empereur Guillaume II.
Aussi communément partagée fut-elle, cette opinion ne reposait en vérité sur aucune réalité objective. Les Juifs ne représentaient en effet qu'environ 1% de la population allemande, une population qui, particulièrement dans les régions rurales, aurait été bien incapable de reconnaître et de nommer le moindre Juif.
Quant aux communistes russes, qui de toute manière ne constituaient qu'une minorité de la population soviétique, la plupart d'entre eux étaient carrément dépourvus de toute trace de judéité.
Mais comme le soulignait Albert Einstein, lorsqu'il affirmait qu'il était finalement plus facile de détruire un atome qu'un préjugé, peu d'Allemands, à cette époque, auraient nié le formidable péril que représentait pour leur Nation l'existence-même des Juifs et des Bolcheviques, qu'ils associaient le plus souvent sous l'étiquette unique de "Judeo-Bolcheviques". Une étiquette et une menace communes, que la propagande nazie ne cessa par ailleurs de brandir jusqu'à l'effondrement final du Troisième Reich...
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