samedi 17 juillet 2004

496 - un coûteux échec

... trop longtemps fascinée par la construction de gigantesques "croiseurs sous-marins", puis accaparée par la nécessité de transformer des bâtiments déjà existants en sous-marins de transport destinés à ravitailler les garnisons isolées sur de lointaines îles du Pacifique, la marine japonaise ne fut jamais en mesure de menacer les voies de ravitaillement d'une marine américaine qui, a contrario, avait complètement anéanti les siennes.

De fait, les succès des sous-mariniers japonais furent rares, et sans commune mesure avec les quatre millions de tonnes de navires nippons détruits par les sous-marins américains.

Dépourvus de radar, les sous-marins japonais n'étaient pas capables de suivre les mouvements des navires américains. Trop peu nombreux, et accablés durant toute la guerre par un entraînement et des doctrines d'emplois totalement inadaptés, ils subirent de plus des pertes sévères: sur 245 un unités engagées durant la guerre, 149 furent coulées par l'aviation ou la marine américaine, soit 60% des effectifs et une proportion fort semblable à celle des sous-marins allemands... dont ils n'obtinrent jamais les résultats.

Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, les marins japonais, confrontés eux aussi à l'inefficacité de leurs bâtiments de surface et de leurs sous-marins, eurent bientôt recours aux mêmes tactiques que leurs collègues de l'armée de terre et de l'aviation : celles des attaques suicides.

Ainsi disparu le Yamato, le plus gros cuirassé du monde, dans une vaine tentative pour empêcher le débarquement américain sur Okinawa. Et c'est sur le modèle des avions kamikaze, qui se jetaient par centaines sur la flotte américaine, que furent développés les Kaiten...

Aucun commentaire: