... pour Hitler, la signature du pacte naval du 18 juin 1935 fut non seulement un clou supplémentaire enfoncé dans le cercueil du Traité de Versailles, mais aussi, comme il le qualifia lui-même, "le jour le plus heureux de ma vie"
Encouragé par ce succès, le maître du Troisième Reich se lança au début de 1936 dans un nouveau et spectaculaire pari : la réoccupation de la Rhénanie, action qui violait non seulement le Traité de Versailles de 1919, mais aussi le Traité de Locarno de 1925.
Cette fois, l'armée elle-même s'alarma de la témérité du Führer, et le
pressa de reconsidérer sa décision, appuyée en cela par le Ministère des Affaires étrangères qui, persuadé d'une riposte franco-britannique, le supplia de n'en rien faire.
Ébranlé dans ses certitudes, Hitler hésita un moment, puis retomba dans son éternel credo du "sans risque, pas de gain", et donna l'ordre de réoccuper militairement la Rhénanie.
Contre toute attente, le pari s'avéra payant : une fois de plus, la France et la Grande-Bretagne se contentèrent de protestations diplomatiques, tandis que dans son journal, le Ministre de la Propagande Joseph Goebbels écrivait :
"Le Führer est rayonnant. L'Angleterre reste passive. La France ne bouge pas, l'Italie est déçue et l'Amérique s'en désintéresse"
Contre l'avis de ses généraux, et de tous ses conseillers, Hitler avait
donc gagné son pari, et prouvé une fois de plus que l'audace était payante : trois semaines après la réoccupation de la Rhénanie, 99% des Allemands lui apportèrent leur soutien au terme d'un semblant d'élections au Reichstag.
A la mi-juillet, au vu et au su de toutes les démocraties, les troupes allemandes et italiennes s'en furent prêter main forte à la révolution
déclenchée en Espagne par le général Franco contre le gouvernement
socialo-communiste démocratiquement élu.
Le 1er novembre, la signature de "L'Axe Rome-Berlin" consacra l'union de fait des fascistes italiens et allemands. Le 25, le "Pacte
anti-Komintern" en fit de même entre l'Allemagne et le Japon.
Et le 1er décembre 1936, tous les garçons et filles d'Allemagne durent
adhérer aux Jeunesses hitlériennes, qui comptèrent près de 5 500 000 membres à la fin de l'année 1936...
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