... Durant toute la Seconde Guerre mondiale, l'aviation soviétique se distinguait davantage par la rusticité de ses appareils que par leur technologie ou leurs performances.
Les carences étaient particulièrement criantes dans le domaine du bombardement stratégique, où les Soviets accusaient des années de retard sur les réalisations britanniques et américaines.
Heureusement, à l'automne 1944, les atterrissages forcés de plusieurs B29 américains en territoire russe allaient leur permettre de combler leur retard.
Bien qu'alliée des États-Unis dans la lutte contre l'Allemagne nazie, et constamment tenue sous perfusion de fournitures militaires par la patrie de l'Oncle Sam, la Russie soviétique entretenait à cette époque une stricte neutralité à l'égard du Japon, en guerre avec les États-Unis.
Invoquant le "Droit international" dont il se moquait en réalité comme de son premier ukase, Joseph Staline refusa d'accéder à la demande américaine de restituer les bombardiers et les équipages qui, pour diverses raisons techniques, avaient été contraints de se poser en Union soviétique, au retour de missions contre le Japon.
Si le sort des équipages finit par s'arranger, les avions, eux, restèrent prisonniers sur le territoire soviétique.
Ne disposant évidemment pas des plans originaux, les ingénieurs de Tupolev les démontèrent alors jusqu'au dernier boulon, afin d'établir les liasses de plans nécessaires à la fabrication en série de copies russes,... sans verser la moindre royaltie à la compagnie Boeing.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire