... à Nankin, l'apprenti cordonnier Tang Shunsan fut lui-même victime d'un des "coucours de tuerie" organisés par l'armée japonaise.Capturé en compagnie d'autres civils chinois, il fut conduit jusqu'à une tranchée rectangulaire déjà remplie d'une soixantaine de cadavres.
Les soldats japonais obligèrent leurs captifs à s'aligner en rangs de chaque côté de la tranchée, où les attendaient neuf bourreaux. L'un deux resta debout, mitraillette brandie, prêt à exécuter sans sommation le premier Chinois qui chercherait à s'enfuir. Les huit autres se répartirent en quatre équipes de deux personnes, et le concours commença
Dans chaque équipe, l'un décapitait les prisonniers au sabre, tandis que l'autre s'emparait des têtes coupées et les empilait en tas.
"Les soldats japonais riaient, il y en avait même un qui prenait des photos (...) Il n'y avait aucun moyen de s'enfuir. Je m'étais préparé à mourir"
Deux rangées devant lui, une femme enceinte se rebella et tenta de s'enfuir. Un soldat japonais la tua en lui ouvrant le ventre à la baïonnette, répandant ses intestins et le foetus sur le sol.
Fatigués par l'exercice, ou simplement désireux d'améliorer leur score, les Japonais se contentèrent bientôt d'ouvrir la gorge de leurs victimes, ce qui accélérait notablement la cadence
Il ne restait maintenant plus qu'une seule rangée de captifs devant Tang. C'est alors que le miracle se produisit : au lieu de tomber directement dans la tranchée, le corps qui le précédait s'affaissa en arrière, avant d'entraîner Tang dans sa chute. Tout à l'excitation de leur concours, les Japonais ne s'aperçurent de rien. Les cadavres continuèrent de pleuvoir dans la fosse, recouvrant le corps de Tang.
La boucherie dura près d'une heure. Pour finir, un soldat japonais sauta dans la tranchée, gardant les corps de coups de baïonnettes afin de s'assurer de leur mort. Quand Tang put enfin se sortir de sa fâcheuse situation, il était le seul survivant sur plusieurs centaines de personnes...
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