... la première "maison de confort" officielle - que les soldats japonais appelaient entre eux "toilettes publiques" - fut inaugurée à Nankin en 1938, soit dans cette même ville qui, quelques mois auparavant, avait vu des dizaines de milliers de jeunes-femmes se faire violer puis assassiner par ces mêmes soldats japonais.
Souvent recrutées de force, beaucoup de jeunes-femmes appelées à y servir dans des conditions indescriptibles, préférèrent s'ôter la vie.
D'autres, plus nombreuses encore, y moururent de maladies, d'épuisement, ou simplement ssassinées par un soldat trop vindicatif
Et pour les rares qui eurent la chance d'y survivre, le "retour à la vie civile", au sein d'une société idéalisant la vertu et la chasteté, fut souvent l'occasion d'une nouvelle tragédie personnelle, qui les força à vivre en recluses pendant des années.
De fait, il fallut attendre près d'une cinquantaine d'années avant que certaines d'entre elles acceptent enfin de sortir du mutisme où elles s'étaient réfugiées, et recherchent une compensation financière auprès de tribunaux japonais guère enclins à les écouter...
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