mercredi 10 mars 2004

367 - "nous pensions simplement à elles comme à des porcs"

... sur les quais de Hsiakwan, le correspondant de guerre Omato Yukio observa : "Ceux du premier rang étaient décapités. Ceux du second rang étaient contraints de jeter les cadavres dans le fleuve avant d'être eux-mêmes décapités. La tuerie se déroula non-stop, de l'aube au crépuscule. Mais on put à peine en tuer 2 000 de cette manière. Le jour suivant, fatigués de tuer de la sorte, ils mirent en place des mitrailleuses. Deux d'entre elles ouvrirent un feu croisé sur les prisonniers alignes. Rat-tat-tat-tat. Quelques uns tentèrent de s'enfuir par le fleuve, mais aucun d'entre eux ne parvint à rejoindre la rive opposée"

Pour Takokoro Kozo, soldat de la 114ème division, "C'étaient les femmes qui souffraient le plus. Qu'elles soient jeunes ou vieilles, aucune ne pouvait échapper au viol. Nous avions envoyé des camions de charbon [saisis sur les quais de Hsiakwan] dans les rues de la ville et dans les villages avoisinants afin de capturer des femmes. Et chacune d'entre elles se vit attribuer un quota de 15 à 20 soldats".

Officiellement, les ordres interdisaient le viol, mais personne ne les respectait. Pour beaucoup, ces ordres ne firent même qu'inciter les auteurs à tuer leurs victimes immédiatement après le viol.

"Cela n'aurait rien été si nous nous étions contentés de les violer". souligna le soldat Azuma Shiro. "Je ne devrais pas dire rien. Mais après les avoir violées, nous les poignardions toujours à mort. Parce que les cadavres ne parlent pas"

"Après le viol, nous les exécutions"
, confirma Takokoro Kozo. "Ces femmes essayaient de s'enfuir dès que nous en avions fini avec elles. Et ensuite «Bang», nous les tirions dans le dos pour les achever".

"Peut-être que nous les considérions comme des femmes quand nous étions en train de les violer",
constata sobrement Azuma. Mais quand nous les exécutions, nous pensions simplement à elles comme à des porcs"

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