lundi 12 janvier 2004

308 - sauve-qui-peut !

... alors que les troupes russes pénétraient dans les rues de Berlin, s'y livrant à leurs traditionnelles activités de viols et de pillage, l'armée du général Wenck s'efforçait pour sa part non pas de libérer la capitale du Reich - comme le lui avait pourtant ordonné Adolf Hitler - mais bien de créer un corridor humanitaire permettant au maximum de soldats et de civils allemands de passer à l'Ouest, chez les anglo-américains.

Parmi ceux-ci, figuraient les 80 000 hommes du général Busse, mêlés à d'innombrables civils, et éparpillés dans les vastes forêts situées au sud-est de Berlin, encerclée par l'armée rouge.

De son côté, le Maréchal Koniev avait évidemment deviné les intentions allemandes, et donné tous les ordres nécessaires pour que ceux-ci ne puissent s'échapper de la nasse dans laquelle ils se trouvaient actuellement.

De furieux combat s'engagèrent donc dès le 25 avril, les Allemands s'efforçant de traverser l'autoroute Berlin-Dresde, et les Russes de les maintenir de l'autre côté.

Au début de cette offensive, Busse ne disposait plus que d'une trentaine de chars, qui avançaient jusqu'à ce qu'ils soient immobilisés par un tir ennemi ou, cas le plus fréquent, par la panne d'essence.

L'artillerie et les blindés soviétiques visant systématiquement le sommet des arbres, provoquant ainsi un nombre incalculable de blessures par éclats de bois, la boucherie devint bientôt hallucinante. Des milliers de blessés gisaient sur le sol les tripes à l'air, sans personne pour leur porter assistance.

Et malheur à celui qui, épuisé, maladroit ou simplement malchanceux, tombait devant un camion ou un tank : il était aussitôt écrasé et réduit à l'état de pulpe sanglante.

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