mercredi 17 septembre 2003

191 - la Blietzkrieg

... en septembre 1939, en Pologne, des unités entières s'étaient débandées dès qu'elles avaient vu passer un avion, et en particulier dès qu'elles avaient entendu la sirène montée sous le moteur des fameux Junkers 87 "Stuka".

En France comme en Belgique, le phénomène se reproduisit en mai 1940, et contribua à jeter sur les routes des centaines de milliers de civils, qui gênèrent considérablement les communications et l'acheminement des renforts alliés en route vers le front

S'il est prouvé que l'être humain s'habitue à tout, et donc aux sirènes des Stukas - comme les Anglais allaient bientôt le démontrer - il fallut tout de même un certain temps pour s'habituer à cette nouvelle forme de guerre injustement qualifiée d'"éclair" (Blitzkrieg) puisque reposant, d'abord et avant tout, sur l'usage de la terreur.

Indépendamment de son impact matériel, la Blitzkrieg créait en effet une dynamique : celle de la défaite.

Les troupes de première ligne, à peine entamées par les combats, s'égaillaient dans la nature, tombaient invariablement sur des civils ou des renforts, et propageaient "la rumeur", celle de l'invincibilité teutonne.

De fait, pour le fantassin comme pour le civil français ou belge de 1940, tous les avions étaient systématiquement allemands, au point que nombre d'aviateurs français abattus se retrouvèrent immédiatement arrêtés et traités sans ménagement par la population et leur police nationale, tant chacun était convaincu qu'il ne pouvait s'agir que d'aviateurs allemands ou, pire encore, de membres de la "Cinquième
Colonne"

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