... le 8 octobre 1973, deux jours après le déclenchement de la Guerre du Yom Kippour, la situation des forces armées israéliennes apparaît préoccupante, pour ne pas dire désespérée.
Au Nord comme au Sud, des centaines de tanks et des dizaines d'avions ont déjà été perdus dans de vaines tentatives destinées à repousser les forces syriennes et égyptiennes, qui continuent malgré tout de progresser dans le Golan et sur la rive orientale du Canal de Suez.
De son côté, l'URSS a déclenché un véritable pont aérien pour ravitailler l'Égypte, la Syrie et l'Irak en armes, munitions et pièces de rechange.
Il faut dire que le désert commence à ressembler à un gigantesque parc à ferraille, où des milliers de voitures, de camions, de tanks, de canons et d'avions achèvent de se consumer.
Mais l'annonce des victoires arabes a également déclenché un formidable mouvement de sympathie dans tout le Proche-Orient. Le Soudan, le Maroc, l'Algérie et même le Koweit promettent des tanks, des troupes, une aide matérielle.
En Israël, en revanche, il y a belle lurette que chacun a oublié l'arrogance et l'enthousiasme nés des victoires de 1956 et 1967. A l'État-major, c'est même la dynamique de la défaite qui prédomine désormais, et nombreux sont ceux qui espèrent une intervention rapide de la diplomatie, si ce n'est de l'armée américaine.
Dans cette ambiance délétère, rares sont les généraux israéliens qui croient encore à une contre-offensive victorieuse. L'un d'eux va pourtant émerger du lot.
En Israël, on le considérera bientôt comme le sauveur de la Nation. C'est un réserviste, déjà tenté par la politique, sinon par la polémique. Il a 44 ans.
Il s'appelle Ariel Sharon
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