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| Le croiseur Tone (à gauche de l'image), attaqué par des appareils du porte-avions Shangri-La |
Dans l’état où ils se trouvent, aucun de ces bâtiments ne saurait encore menacer qui que ce soit, mais, du point de vue américain, ils n’en demeurent pas moins des navires de guerre appartenant à une Marine ennemie qui, quatre ans plus tôt, a perfidement attaqué la base aéronavale de Pearl Harbor.
Pas question donc de laisser à la Marine impériale japonaise ne serait-ce que l’illusion d’une puissance depuis longtemps perdue… mais pas question non plus de permettre à la British Pacific Fleet, pourtant alliée, de s’en prendre également à elle !
"Cette décision était inhabituelle pour l'amiral Halsey et à vrai dire indigne de lui. Cependant, dans un passage souvent cité de ses mémoires, ce dernier raconta comment il avait cédé à contrecœur et à l'insistance de son propre chef d'état-major, lequel l’avait prié de couper court à toute éventuelle revendication d’après guerre, par les Britanniques, d'avoir porté ne serait-ce qu'une partie du coup final ayant anéanti la flotte japonaise.
L'amiral Halsey était convaincu, apparemment contre son gré, qu'une attaque entièrement américaine serait la meilleure chose à faire en regard des intérêts américains, mais il n’en s’agissait pas moins d’une manière grossière de traiter un allié qui avait déclaré la guerre au Japon quelques heures seulement après l'attaque de Pearl Harbor" (1)
(1) Winton, op cit. page 409

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