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Un Hellcat, en fâcheuse posture sur le pont de l'Empress |
… celle de la haine raciale.
« À ce stade de la guerre, une vague inhabituelle de haine personnelle se déchaînait contre les Japonais. Le terrible traitement infligé aux prisonniers de guerre et aux civils internés aux mains de ces derniers était désormais de notoriété publique. Tout ce qui pouvait avoir une quelconque utilité pour les Japonais, ou un quelconque lien avec eux, était dès lors impitoyablement attaqué.
Le 16 à 05h30, le Venus et le Virago furent détachés pour effectuer une opération de ratissage anti-navires près des côtes de Sumatra. Les seules cibles trouvées s’avérèrent une poignée de jonques et de petits bateaux de pêche, d'une valeur très douteuse pour l'ennemi, dissimulés derrière diverses îles
(…) "Nous ne souhaitions pas massacrer les équipages de ces jonques, que l'on croyait être des pêcheurs de Sumatra. Habituellement, nous tirions simplement un coup de semonce avant d'ouvrir le feu.
Dans un cas, un obus a abattu le mât sur la tête d'un homme qui était occupé à abandonner le navire. Nous avons ensuite incendié les jonques au passage ou les avons coulées". L'amiral Walker a qualifié cela de "boucherie"
Cet épisode, certes peu édifiant, illustre peut-être la difficulté de distinguer, en action, le neutre de l'ennemi.
À cette époque, l'état d'esprit de la flotte était de détruire d'abord tout ce qui était suspecté d'être japonais, et de poser des questions ensuite" (1)
(1) ibid 266-267
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