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Naufragé japonais forcé de se laver sous les yeux des marins du New Jersey : le racisme ordinaire |
Puisqu’ils préfèrent mourir plutôt que de se rendre, eh bien tuons-les tous.
Du reste, la réticence des marins britanniques à repêcher les marins japonais naufragés est entièrement partagée, et pour les mêmes raisons par les marins américains.
Les habitués de ces chroniques se rappellent par exemple cet épisode survenu à Leyte, le 26 octobre 1944 lorsque les guetteurs de la 3ème Flotte (1) avaient aperçu plusieurs centaines de marins japonais précité à la mer et qu’un aide de camp de Halsey s’était précipité dans la cabine de l’amiral, sur le cuirassé New Jersey
"Dieu tout puissant, amiral. Il y a plein de ces petits salopards dans l’eau. Vous stoppez pour les ramasser ?"
"Merde, pas question", s’était contenté de rétorquer Halsey, "j’ai autre chose à faire !"
Et dans la foulée, ce dernier avait simplement ordonné que l’on reporte sur une carte la position des intéressés, et que l’on maintienne la route à la recherche de survivants… américains.
Sa position s’était toutefois adoucie quelques heures plus tard… sous l’importante réserve de ne repêcher que les naufragés japonais "coopératifs" (sic) mais "que l’on s’assure que ceux qui ne coopèrent pas ne puissent rejoindre la plage où ils deviendraient autant de renforts potentiels pour la garnison locale", formulation qui, si on prend la peine de lire entre les lignes, constitue bel et bien une Licence to Kill, un "permis de tuer", ou du moins de "laisser crever" accordé aux marins américains…
(1) la Flotte américaine, rappelons-le, devenait « 3ème Flotte » lorsque commandée par Halsey, et « 5ème Flotte » lorsque commandée par Spruance
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