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Soldats australiens au milieu des réservoirs crevés de Tank Hill, Tarakan, 1er mai 1945 |
En ce printemps de 1945, ce ne sont pourtant ni la Nouvelle-Guinée ni Bougainville qui retiennent encore l’attention de l’État-major et du gouvernement australien, mais bien Bornéo, où les Américains - pour une fois - n’ont pas encore mis les pieds, et où l’Australie a donc - enfin - un véritable rôle à jouer,… et ses soldats une relative part de Gloire à gagner !
Hélas, en trois ans de guerre, cette gigantesque île de Bornéo, troisième au monde par sa superficie - elle est 30% plus grande que la France - a perdu l’essentiel de sa superbe et, depuis l’anéantissement de la Marine impériale japonaise, tout véritable intérêt stratégique !
Certes, sur le papier, elle abrite encore quelque 14 000 soldats japonais, et surtout tout le pétrole dont le Japon a désespérément besoin, ce qui, en principe, devrait en faire un objectif militaire de premier plan pour le commandement allié, et une immense source de prestige pour l’Australie si elle parvient à s’en emparer.
Mais la Reconquête des Philippines par MacArthur, et la très efficace campagne de destruction du fret nippon menée par les sous-marins américains, ont eu pour effet de définitivement couper Bornéo de l’archipel japonais, en sorte que les troupes qui y demeurent stationnées ne représentent plus une menace pour personne, tandis que, faute de débouchés, le pétrole qui continue tant bien que mal d'y être produit est de toute manière condamné à s’accumuler inutilement dans les citernes !
En tout état de cause, l’intérêt de cette aventure est donc, dès le départ, extraordinairement limité, et à vrai dire bien plus politique que réellement militaire ce qui n’empêche pourtant pas les soldats australiens de débarquer vaillamment sur Tarakan, au Nord-Est, le 1er mai 1945…
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