En pratique, toutefois, la Libération - ou devrait-on dire la Reconquête - de Rangoon marque quasiment la fin de la Campagne de Birmanie, désormais réduite à une succession d’escarmouches.
Jusqu’à la Capitulation japonaise, les hommes de la 14ème Armée vont en effet affronter un pitoyable troupeau de survivants nippons, qui en petites formations, s'efforcent tant bien que mal, et plutôt mal que bien - en particulier lors de leur désastreuse traversée de la Rivière Sittang, où ils perdront plus de 10 000 hommes en juillet-août (!) - de rallier la Thaïlande voisine,… sans trop savoir eux-mêmes dans quel but.
Mais si cette Campagne de Birmanie se solde donc par une incontestable victoire britannique, c’est aussi, et surtout une Victoire à la Pyrrhus.
"Un ancien officier de district britannique, revenu au pays en 1945, écrivit : "La vieille confiance inconditionnelle avait disparu – des deux côtés.
Nous avions été chassés de Birmanie. Les Birmans avaient vu cela se produire. Dit de façon triviale, les choses ne pourraient plus jamais être les mêmes""
Et de fait, en Birmanie comme dans toutes les colonies occidentales, elles n’ont aucune chance de le redevenir.
Mais n'anticipons pas...
(1) Hastings, op cit
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