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L'Hermes, en 1938 : une silhouette déjà d'un autre âge... |
Le Prince of Wales reprend donc la mer le 18 novembre,... sans attendre l'Indomitable, toujours coincé au chantier naval de Norfolk.
Les pressions de Churchill, et la constante dégradation de la situation en Extrême-Orient, expliquent sans doute cette hâte - et cet abandon - mais on peut tout de même se demander pourquoi personne, tant au 10 Downing Street qu'à l'Amirauté, ne prête le moindre intérêt à la présence d'un autre porte-avions britannique en Afrique du Sud !
A seulement 10 000 tonnes, l'Hermes, mis en service en 1924, est certes le plus petit, et un des plus anciens, porte-avions de la Royal Navy, mais la vingtaine d'avions qu'il embarque pourrait tout de même s'avérer bien utile, tandis que l'on pourrait très facilement poursuivre à Singapour le carénage de routine dont il fait actuellement l'objet au Cap.
L'Hermes est cependant laissé où il se trouve, et abandonné à son sort - nous y reviendrons - en sorte que c'est un Prince of Wales toujours aussi esseulé qui, dix jours plus tard, rallie finalement Colombo (Ceylan) où le Repulse, son futur compagnon d'infortune, l'attend depuis plusieurs jours au mouillage de Trincomalee.
Sur place, une autre et vieille connaissance, le vieux Revenge, est également disponible, mais cette fois, c'est l'amiral Phillips lui-même qui préfère se passer d'un cuirassé qui, il est vrai, serait bien incapable de suivre le rythme, en sorte que le 29 novembre, flanqués de deux destroyers supplémentaires (1), le Prince of Wales et le Repulse appareillent pour la dernière étape de leur voyage...
... Singapour
(1) destroyers Encounter et Jupiter
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