L'Admiral Scheer : une guerre de course... à défaut d'autre chose... |
Exagérément coûteux et insuffisamment efficaces dans cette guerre de course pour laquelle ils ont pourtant été conçus (!), trop facilement repérables en mer, trop vulnérables en cas de combat,… le bilan comptable de ces grands navires de surface est pour l’heure accablant et surtout aux antipodes de celui des U-boot ou même de simples cargos armés de quelques canons et ainsi transformés en corsaires, comme le Thor (qui s’adjugera 100 000 tonnes de navires marchands), l'Atlantis (146 000 tonnes) ou encore le Pinguin (qui parviendra à couler quelque 155 000 tonnes avant de succomber en mai 1941 sous les obus du croiseur britannique Cornwall).
Le dilemme, toutefois, est toujours le même : dans un port allemand et, plus tard, au fond d’un fjord norvégien, les grands bâtiments de guerre ne risquent - pour le moment du moins ! - pas grand-chose mais ne servent en revanche absolument à rien, alors que le Troisième Reich est en guerre et qu’ils ont tout de même coûté fort cher !
A contrario, si on les fait sortir en mer pour leur faire jouer le rôle de corsaires - le seul à leur portée vu leur extrême rareté ! - contre les navires marchands ennemis, on leur rend une certaine utilité militaire, mais on les expose à une éventuelle mauvaise rencontre, et peut-être même à une issue fatale qui réduira encore un peu plus leur nombre !
Dans l’immédiat, toutefois, Hitler a décidé d’utiliser ses grands bâtiments pour une mission finalement plus conforme à leur statut de navires de guerre…
… sécuriser la Route du Fer.
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