vendredi 26 avril 2024

7902 - pour quelques dommages collatéraux de plus...

Un des pas de tirs de Peenemünde après le raid : notez les cratères de bombes
... Peenemünde, 18 août 1943, 00h35

Contrairement aux habitudes du Bomber Command, il ne s’agit pas cette fois de bombarder une grande ville, mais bien une une petite île, et en fait seulement la partie qui abrite le centre de recherches, avec l’intention - c’est l’objectif numéro un - d’y tuer le plus de savants et de techniciens possible ! 

Pour y arriver, la première condition est évidemment... d'apercevoir la cible elle-même (!), ce pourquoi a-t-on décidé de l’attaquer uniquement à la pleine lune, et à seulement 2 400 mètres d’altitude, ce qui, là encore, rompt avec les habitudes, mais rendra également les avions plus vulnérables.

Dans la nuit du 17 août, 596 quadrimoteurs prennent donc la direction de Peenemünde,... précédés par les inévitables Mosquito Pathfinder qui doivent marquer la zone à bombarder.

Mais d’autres Mosquito s’envolent également pour Berlin : en y larguant là aussi des marqueurs colorés, ainsi que quelques bombes pour faire bonne mesure (!), on espère ainsi convaincre le commandement allemand de l’imminence d’un raid massif sur la capitale,... et donc l’inciter à y expédier tous les chasseurs de nuit disponibles !

Enfin, d'autres Mosquito, et une dizaine de Beaufighters, se dirigeront vers divers aérodromes d'où opèrent les dits chasseurs, avec pour objectif de les surprendre au décollage ou à l'atterrissage, moments où ils sont eux-mêmes les plus vulnérables.

Peu après minuit, les premiers Pathfinders partis pour Peenemünde survolent la base, mais une erreur de marquage va néanmoins sceller le sort de plus de 500 travailleurs forcés : les premières bombes, larguées à 00h35, s’abattant en effet sur leurs baraquements plutôt qu’aux endroits prévus.

Quelques dommages collatéraux de plus dans une guerre qui y est depuis longtemps accoutumée...

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