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| Civils dans l'enfer de Dantzig, mars 1945 |
… Dantzig, 28 mars 1945
Le 21 février, alors que l'armée rouge s'approche de plus en plus de Dantzig (aujourd'hui Gdansk, Pologne), la Kriegsmarine évacue 51 000 réfugiés par la mer,… avant de s’apercevoir, une semaine plus tard, qu'il en reste au moins dix fois plus à extraire !
Le 8 mars, 34 trains à bestiaux remplis à ras-bord de réfugiés terrorisés quittent pour leur part la Poméranie. Deux jours plus tard, le total des réfugiés en provenance des provinces de l'Est est évalué à 11 millions de personnes.
Alors que les derniers bâtiments de la Kriegsmarine s'efforcent tant bien que mal de retarder l'avancée des blindés soviétiques sur Dantzig, les chasseurs-bombardiers russes écrasent sans distinction objectifs civils et militaires, et particulièrement les zones portuaires où s'entassent les réfugiés en attente d'un improbable navire.
Les blessés sont mitraillés sur leurs civières, de même que des milliers de femmes et d'enfants, qui préfèrent demeurer sur place et affronter la mitraille plutôt que tenter de se mettre à l'abri,... et donc perdre leur place dans les interminables files d'attente.
Le 26 mars, le port immédiatement voisin de Gottenhaffen - aujourd’hui Gdynia - tombe aux mains de l'Armée rouge, qui s'y livre à une telle orgie de pillages et de viols qu'elle choque même les autorités soviétiques.
"Le nombre d'incidents hors des normes", déclarera pudiquement le service politique de l'État-major, "s'accroît ainsi que celui des actes d'immoralité et de crimes militaires. Il existe au sein de nos troupes une tendance hautement regrettable et politiquement négative qui pousse certains officiers et soldats, sous le prétexte de revanche, à se livrer au pillage et à commettre des abus au lieu de remplir de façon honnête et désintéressée leur devoir envers la Mère Patrie".
Le 28 mars, Dantzig, cause et prétexte de la 2ème G.M. capitule à son tour…

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