L'entrée du Führerbunker, ici en 1947 |
Au soir du 14 janvier, l’État-major d’Hitler, qui ne se nourrit guère d'illusions sur la véritable capacité de la Ligne Siegfried à constituer une ligne de défense efficace à l’Ouest, réclame le repli derrière le Rhin de toutes les unités allemandes,... y compris de celles encore occupées à combattre dans les Ardennes.
Mais Hitler refuse ! Son "pari ardennais" est un nouvel échec, soit, mais puisque les troupes qui y ont participé se sont élancées depuis la Ligne Siegfried, qu'elles s'en retournent là-bas et nulle part ailleurs !
Ainsi, et avec le talent qu'on lui connaît, le docteur Goebbels sera peut-être en mesure de présenter la chose comme une sorte de "retour à la normale après une fructueuse opération militaire" plutôt que comme l'aveu d'une nouvelle et cinglante défaite...
De toute manière, il n'est déjà plus question de cela dès le lendemain : au lieu de l'annonce de la Chute de Strasbourg, que le Führer espérait encore, c'est une toute autre nouvelle qui lui parvient : à l'Est, l’Armée rouge a en effet fait voler en éclats les trop faibles lignes de défense allemandes et a commencé à se déverser dans toute la Prusse orientale !
Et puisqu’il n’y a désormais plus rien à gagner à l’Ouest, à quoi bon demeurer à l’Adlerhorst ?
Le 16 janvier, le "Cirque Hitler" embarque donc pour une dernière fois dans le Führersonderzug qui le dépose bientôt à Berlin, où Hitler s’enferme alors dans un nouveau - et cette fois ultime - bunker : celui construit sous la Chancellerie du Reich…
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