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| Joukov, en mai 1945, examinant l'endroit de l'exécution des comploteurs du 20 juillet |
"Au fil des années, ceux qui complotaient contre le Führer s'étaient toujours heurtés au même problème : où trouver un chef suffisamment connu et respecté par l'Armée et la population pour être en mesure d'incarner une nouvelle légitimité advenant le renversement d'Hitler.
Lorsqu'il devint évident, dans la soirée du 20 juillet 1944, que le Führer était toujours en vie, les nombreux indécis ne tardèrent pas à constater que la conjuration n'abritait aucun personnage semblable en son sein, et aussi qu'Hitler, quels que soient les sentiments qu'ils pouvaient nourrir à son égard, demeurait bel et bien le seul chef légitime de l'Allemagne.
Déjà ténu, le soutien aux conjurés fondit alors comme neige au soleil. Chacun ne pensait plus qu'à sauver sa peau. Au siège même de la Ersatzheer, on vit des hommes faire le coup de feu avec les conjurés au beau milieu des couloirs.
Bientôt, les SS, appuyés par des Panzers appartenant à des unités fidèles au régime, encerclèrent la place.
Placé en état d'arrestation quelques heures plus tôt, et réalisant que sa propre tête ne tenait plus qu'à un fil, Fromm tenta de reprendre la main, et ordonna l'arrestation et l'exécution immédiate (1), "au nom du Führer", de Mertz, Olbricht, Haeften et Stauffenberg, qui furent fusillés séance tenante, dans la cour du bâtiment" (1).
(1) la précipitation de Fromm en cette affaire témoignait surtout de sa volonté de faire disparaître tous ceux qui auraient pu témoigner de sa sympathie à l'égard des conjurés. Son calcul fit pourtant long feu : accusé de faiblesse et d'incompétence, il fut relevé de son commandement, et finalement fusillé le 12 mars 1945
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