dimanche 6 décembre 2020

6574 - comme un "petit quelque chose"

Paulus, à son arrivée en Russie, à l'hiver 1942

... car tout au long de sa carrière militaire, Friedrich Wilhelm Ernst Paulus, né en 1890, n’a jamais été considéré comme un tacticien brillant ou un stratège hors pair - comme pouvaient l'être un Guderian ou un Manstein - mais plutôt comme un officier supérieur compétent, dont la principale qualité était finalement d’obéir aux ordres.

D'extraction modeste - ce qui contraste singulièrement avec la majorité de ses pairs - l'homme n’est pas, en soi, dénué de talent militaire - sa conduite lors de la Seconde Bataille de Kharkov vient encore d’en témoigner - mais il lui manque l'audace, l'imagination, bref le "petit-quelque-chose" qui, dans une bataille, sépare souvent la victoire du triomphe, ou le simple repli stratégique de la débâcle pure et dure.

Pour ne rien arranger, Paulus est d’abord et avant tout un officier d’état-major qui, avant sa nomination à la tête de la 6ème Armée, n’avait d’ailleurs commandé ne serait-ce qu’une seule division au combat : son fait d’armes le plus connu - si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi - étant d’avoir,  avec son collègue Erich Marcks, établi les plans de l'Opération Barbarossa,… dont la grossière sous-estimation du potentiel de l'adversaire avait failli mener l'armée allemande au désastre lors de l'hiver 1941-1942 !

Paulus, donc, sait obéir aux ordres, mais pas les devancer ni les interpréter, ce pourquoi il se focalise jusqu'à l'obsession sur la prise de Stalingrad,… comme le lui a précisément ordonné son maître Adolf Hitler

(1) Saviez-vous que... no 1267

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