Le bunker d'Hitler, à Rastenburg : "dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es..." |
… "dis-moi où tu habites, et je te dirai qui tu es"
Et de fait, sans même parler de tous les autres séjours plus ou moins longs dans d’autres bunkers et d’autres abris anti-aériens - comme celui de la Chancellerie - tout aussi déprimants, comment imaginer que la réclusion volontaire, et pendant près de 800 jours (!), dans un cadre monacal, au fin fond d’une forêt perdue, et sous des mètres et des mètres de béton armé humide et grisâtre, n’ait pas singulièrement aggravé un état mental qui suscitait déjà bien des inquiétudes avant la guerre ?
Comment imaginer qu’en pareil endroit, cet homme soumis à d’immenses pressions et à des nouvelles de plus en plus mauvaises en provenance des différents Fronts, ne se soit pas progressivement coupé du Monde des vivants et en particulier de ses propres concitoyens, dont il finirait du reste par souhaiter la disparition complète, puisque s’étant montré incapables de réaliser le grandiose dessein qu’il leur destinait (1)
C’est là, au Wolfsschanze de Rastenburg, et plus que nulle part ailleurs, que celui qui était devenu Chancelier du Reich en janvier 1933 sous les vivats de centaines de milliers de fidèles, s’est rapidement transformé en un dictateur fou imposant durant de longues heures des monologues dépourvus de sens à un auditoire captif de plus en plus restreint, et vociférant des ordres personnels de plus en plus absurdes qui n’aboutissaient plus que dans le vide.
Et ironiquement, c’est là aussi, en ce lieu pourtant spécialement choisi et conçu pour lui assurer un maximum de sécurité, qu’il faillit bel et bien périr dans un attentat appelé à passer à l’Histoire…
(1) Le 19 mars 1945, à son Ministre de l’Armement, Albert Speer, qui le pressait d’épargner au moins les ponts et autres infrastructures vitales, dont la destruction "éliminerait toute possibilité de survie ultérieure du peuple allemand", le Führer se contenta de rétorquer que "Si la guerre est perdue, le peuple lui aussi sera perdu et il n'est pas nécessaire de se préoccuper de ses moyens de survie élémentaires. Au contraire, il est mieux pour nous de les détruire. Car la nation s'est montrée faible et l'avenir appartient entièrement au vigoureux peuple de l'Est. Il ne restera, en tout cas, après la bataille, que les incapables, car les bons seront morts""
Comment imaginer qu’en pareil endroit, cet homme soumis à d’immenses pressions et à des nouvelles de plus en plus mauvaises en provenance des différents Fronts, ne se soit pas progressivement coupé du Monde des vivants et en particulier de ses propres concitoyens, dont il finirait du reste par souhaiter la disparition complète, puisque s’étant montré incapables de réaliser le grandiose dessein qu’il leur destinait (1)
C’est là, au Wolfsschanze de Rastenburg, et plus que nulle part ailleurs, que celui qui était devenu Chancelier du Reich en janvier 1933 sous les vivats de centaines de milliers de fidèles, s’est rapidement transformé en un dictateur fou imposant durant de longues heures des monologues dépourvus de sens à un auditoire captif de plus en plus restreint, et vociférant des ordres personnels de plus en plus absurdes qui n’aboutissaient plus que dans le vide.
Et ironiquement, c’est là aussi, en ce lieu pourtant spécialement choisi et conçu pour lui assurer un maximum de sécurité, qu’il faillit bel et bien périr dans un attentat appelé à passer à l’Histoire…
(1) Le 19 mars 1945, à son Ministre de l’Armement, Albert Speer, qui le pressait d’épargner au moins les ponts et autres infrastructures vitales, dont la destruction "éliminerait toute possibilité de survie ultérieure du peuple allemand", le Führer se contenta de rétorquer que "Si la guerre est perdue, le peuple lui aussi sera perdu et il n'est pas nécessaire de se préoccuper de ses moyens de survie élémentaires. Au contraire, il est mieux pour nous de les détruire. Car la nation s'est montrée faible et l'avenir appartient entièrement au vigoureux peuple de l'Est. Il ne restera, en tout cas, après la bataille, que les incapables, car les bons seront morts""
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