mardi 14 janvier 2020

6257 - de Hitler à Senger

Tourelle de char Panther, sur la Ligne Hitler. Notez, en haut, deux tanks Churchill
… 14 mai 1944

Au soir du 14 mai, la Ligne Gustave, bien qu’enfoncée sur une profondeur variant entre 5 et… 0 kms (!), tient toujours, en particulier à Cassino, où les Polonais, épuisés, n’ont d’ailleurs d’autre choix que de se regrouper sur leurs positions initiales.

Plus au Sud, le 13ème Corps britannique a néanmoins réussi à pénétrer dans la Vallée de la Liri, protégé qu’il est, sur son flanc gauche, par les troupes coloniales du Corps Expéditionnaire Français qui, au prix de lourdes pertes, et à la stupéfaction de leurs adversaires, ont réussi à s’infiltrer dans un relief montagneux jugé impénétrable.

De là où il se trouve, le CEF est également en mesure de protéger, sur sa gauche, le 2ème Corps américain qui a atteint Spignio et continue de progresser le long du littoral.

Pour autant, Kesselring n’a aucune intention de jeter l’éponge : bien que surpris par la direction et surtout l’ampleur de cette attaque à laquelle il ne s’attendait pas, l’intéressé a bon espoir d’endiguer la progression des Alliés quelques kilomètres plus au Nord, et plus précisément sur la Ligne Hitler,… rebaptisée "Senger" après que le Führer lui-même se soit rendu compte du bénéfice que la Propagande alliée ne manquerait d’en tirer en cas de conquête.

"Hitler" ou "Senger", qu’importe puisque la dite ligne se compose, comme le veut la tradition, de nouvelles et innombrables tranchées, champs de mines, blockhaus et même tourelles de chars Panther serties dans des alvéoles en béton…

(1) du nom du général Fridolin von Senger und Etterlin, commandant-en-chef du XIVème Panzer Korps

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