Bell P-39, aux couleurs du Royaume d'Italie cobelligérant |
... dans une guerre civile, c'est le hasard et la géographie, bien plus que les convictions idéologiques, qui déterminent de quel côté on se bat.
A la fin de septembre 1943, les soldats, marins et aviateurs italiens situés au sud de la région napolitaine sont ainsi demeurés monarchistes, tandis que ceux situés au nord sont devenus républicains par la force des choses.
Par rapport à leurs compatriotes du Nord, ceux du Sud souffrent néanmoins d’un handicap rédhibitoire : comme les industries italiennes sont presque exclusivement situées dans le Nord, ils ne peuvent donc obtenir de nouvelles armes et rencontrent bientôt les pires difficultés à simplement entretenir ou réparer celles dont ils disposent, ce qui les place dès lors dans une situation de totale dépendance à l'égard des Alliés.
Or ceux-ci sont plus que réticents à l'idée de réarmer ces hommes qu'ils ont combattus depuis 1940. Et quand ils finissent par y consentir, c'est toujours au cas par cas, et avec du matériel périmé dont eux-mêmes n'ont plus l'usage.
Il faudra ainsi attendre l'été 1944 pour voir les Alliés rééquiper six groupes aériens italiens avec des appareils déjà passablement fatigués (comme des Spitfire V) ou de second choix (comme des Bell P-39 "Airacobra" ou des Martin "Baltimore"), et il faudra également attendre longtemps avant de voir les Italiens simplement autorisés à utiliser leurs appareils dans leur propre espace aérien national ce qui, pendant des mois, les condamnera dès lors à n'opérer que dans les Balkans, soit sur un Front encore plus secondaire.
Impossible, dans ces conditions, de s'attendre à de quelconques prouesses militaires de leur part, et en vérité, les "prouesses", si tant est qu'on puisse les appeler ainsi, consistent plutôt à simplement maintenir un tank ou un avion en état de marche en arpentant inlassablement les parcs à ferrailles à la recherche de pièces de rechange...
A la fin de septembre 1943, les soldats, marins et aviateurs italiens situés au sud de la région napolitaine sont ainsi demeurés monarchistes, tandis que ceux situés au nord sont devenus républicains par la force des choses.
Par rapport à leurs compatriotes du Nord, ceux du Sud souffrent néanmoins d’un handicap rédhibitoire : comme les industries italiennes sont presque exclusivement situées dans le Nord, ils ne peuvent donc obtenir de nouvelles armes et rencontrent bientôt les pires difficultés à simplement entretenir ou réparer celles dont ils disposent, ce qui les place dès lors dans une situation de totale dépendance à l'égard des Alliés.
Or ceux-ci sont plus que réticents à l'idée de réarmer ces hommes qu'ils ont combattus depuis 1940. Et quand ils finissent par y consentir, c'est toujours au cas par cas, et avec du matériel périmé dont eux-mêmes n'ont plus l'usage.
Il faudra ainsi attendre l'été 1944 pour voir les Alliés rééquiper six groupes aériens italiens avec des appareils déjà passablement fatigués (comme des Spitfire V) ou de second choix (comme des Bell P-39 "Airacobra" ou des Martin "Baltimore"), et il faudra également attendre longtemps avant de voir les Italiens simplement autorisés à utiliser leurs appareils dans leur propre espace aérien national ce qui, pendant des mois, les condamnera dès lors à n'opérer que dans les Balkans, soit sur un Front encore plus secondaire.
Impossible, dans ces conditions, de s'attendre à de quelconques prouesses militaires de leur part, et en vérité, les "prouesses", si tant est qu'on puisse les appeler ainsi, consistent plutôt à simplement maintenir un tank ou un avion en état de marche en arpentant inlassablement les parcs à ferrailles à la recherche de pièces de rechange...
1 commentaire:
bonjour, votre analyse est fort juste mais Il y a eu des exceptions honorables:
La Corse s'est libérée précisément à cette période (une action entièrement française décidéepar Giraud contre De Gaulle et sans les angloaméricains) .Il y avait plusieurs dizaines de milliers de soldats italiens en Corse.
Les quelques fanatiques à Chemise noire et flics de lOVRA ont fait de la sale besogne (le résistant communiste Jean Nicoli a été tué et décapité au poignard), mais un bon quart de la troupe s'est battue contre les allemands (peur d'une vendetta à l'escopettte au coin d'un chemin de maquis?, souvenir du sort de la garnison de Céphalonie ???) et ont accéléré la fuite des troupes allemandes qui cantonnaient en sardaigne et ont foutu le camp par le port de Bastia avec leurs chars Tigre.
L'attaque des cols stratégiques de la partie nord de l'île a été en partie le fait des troupes Italiennes la division Fruli commandée par le général de lorenzis (qui ont reçu les remerciements et les compliments du général français louchet)et la décision finale a été le fait, come d'hab, des goumiers marocains de choc (bataille du col de teghime) qui ont laissé une petite centaine de morts sur la terre corse.
Avec la libération de la sardaigne et de la Corse , les alliés auraient peut être pu débarquer à Livourne, La spezia ou à Gênes en court circuitant les lignes de défenses de Kesselring, avec une bonne base arrière à courte distance (mais l'appenin ligure est une barrière malcommode entre la mer et la plaine du Pô) ils ont préféré transformer la corse en porte avions incoulable et c'est de Borgo_Poretta que saint Exupéry s'et envolé pour sa dernère mission aux manettes d'un lightning P38 de reconnaissance pas vraiment neuf pour aller mourir au dessus de la rade de Marseille.
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