L'Archiduc et son épouse, juste avant l'attentat. Notez la voiture découverte |
… Sarajevo, 28 juin 1914, 10h15
Arrivé par train à Sarajevo en début de matinée, le couple princier monte dans une voiture découverte, puis entreprend de visiter la ville
A 10h15, alors que le convoi de six voitures remonte lentement le quai encombré de spectateurs qui doit le mener à l’hôtel de ville, Nedeljko Čabrinović tente sa chance et lance une bombe en direction du cabriolet, mais l’engin rebondit hélas sur la carrosserie avant d’éclater sur le véhicule suivant, blessant grièvement ses occupants.
Dans la foule, la panique est totale. Écrasant l’accélérateur, le conducteur de l’Archiduc fonce en direction de l’hôtel de ville tandis que les policiers s’emparent de Čabrinović, qui a tenté de se suicider en avalant une capsule de poison.
L’Archiduc et son épouse sont saufs, mais alors que la prudence et la simple Raison commanderaient de repartir aussitôt par le train, François-Ferdinand s’entête : hors de lui, il exige de voir les victimes de l’attentat, qui ont été conduites à l’hôpital, puis de poursuivre ensuite, et comme si de rien n'était, les visites qui figurent au programme.
Arrivé par train à Sarajevo en début de matinée, le couple princier monte dans une voiture découverte, puis entreprend de visiter la ville
A 10h15, alors que le convoi de six voitures remonte lentement le quai encombré de spectateurs qui doit le mener à l’hôtel de ville, Nedeljko Čabrinović tente sa chance et lance une bombe en direction du cabriolet, mais l’engin rebondit hélas sur la carrosserie avant d’éclater sur le véhicule suivant, blessant grièvement ses occupants.
Dans la foule, la panique est totale. Écrasant l’accélérateur, le conducteur de l’Archiduc fonce en direction de l’hôtel de ville tandis que les policiers s’emparent de Čabrinović, qui a tenté de se suicider en avalant une capsule de poison.
L’Archiduc et son épouse sont saufs, mais alors que la prudence et la simple Raison commanderaient de repartir aussitôt par le train, François-Ferdinand s’entête : hors de lui, il exige de voir les victimes de l’attentat, qui ont été conduites à l’hôpital, puis de poursuivre ensuite, et comme si de rien n'était, les visites qui figurent au programme.
Mais cette décision implique nécessairement de modifier l’itinéraire : au lieu de tourner à droite en direction de la rue François-Joseph conformément à ce qui était prévu initialement, le convoi devra maintenant continuer sur le quai en sens inverse.
Le problème, c’est que dans l’excitation du moment, personne n’avertit le conducteur de la première voiture de ce changement d'itinéraire. Pire encore : aussi inimaginable cela puisse-t-il sembler pour le lecteur contemporain, personne ne songe non plus à réclamer une escorte supplémentaire, ni même à recapoter le cabriolet de l’Archiduc (!) : sans doute pense-t-on qu’après cet attentat et l’arrestation du coupable, plus rien n’est à redouter.
A 10h45, le convoi, réduit à cinq voitures, celle de l’Archiduc en troisième position, reprend donc tranquillement le quai,… où se trouvent toujours les autres conspirateurs !
Les dés sont jetés…
Le problème, c’est que dans l’excitation du moment, personne n’avertit le conducteur de la première voiture de ce changement d'itinéraire. Pire encore : aussi inimaginable cela puisse-t-il sembler pour le lecteur contemporain, personne ne songe non plus à réclamer une escorte supplémentaire, ni même à recapoter le cabriolet de l’Archiduc (!) : sans doute pense-t-on qu’après cet attentat et l’arrestation du coupable, plus rien n’est à redouter.
A 10h45, le convoi, réduit à cinq voitures, celle de l’Archiduc en troisième position, reprend donc tranquillement le quai,… où se trouvent toujours les autres conspirateurs !
Les dés sont jetés…
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