Le Yamato, en flammes |
… 13h00
A 13h00, alors que s’éloignent les ultimes appareils de la première vague, le bilan est déjà tragique pour les Japonais qui, en seulement 12 minutes, ont certes abattu trois ou quatre avions ennemis (en plus d’en endommager une vingtaine d’autres) mais ont aussi perdu deux destroyers d’escorte, et vu le croiseur Yahagi totalement réduit à l’impuissance.
Touché par deux torpilles, et deux ou trois bombes, le Yamato est toujours en état de combattre, et n’a rien perdu de sa vitesse, mais traîne un impressionnant panache de fumée, conséquence d’un incendie qui ravage plusieurs compartiments et menace dangereusement les soutes à munitions de la tourelle arrière de 460mm.
Comme écrasée par un marteau, celle de 155mm est quant à elle hors de combat, de même que le radar principal et plusieurs canons de la défense antiaérienne.
Quelques minutes plus tard, la seconde vague, menée cette fois par les Avenger et les Helldiver de l’Essex, attaque à son tour le super-cuirassé qui, en une vingtaine de minutes, va encaisser une demi-douzaine de bombes, quatre torpilles sur bâbord, et une ou deux autres sur tribord !
Une autre bombe frappe de plein fouet le cabestan bâbord et sectionne la chaîne d’ancre, qui glisse immédiatement vers l’abîme.
Sous l’effet des coups directs, mais aussi des bombes qui éclatent dans l’eau à seulement quelques mètres de la coque, les voies d’eau s’aggravent : bientôt, la gîte sur bâbord atteint 15, puis 20 degrés.
Le Yamato avance et tire toujours, mais il est sur le point de chavirer et, cette fois, plus aucune contre-mesure n’est possible : les compartiments prévus à cet effet du côté tribord sont déjà tous remplis… ou rendus impossibles à remplir du fait de l’inclinaison des ponts et de la rupture de la plupart des canalisations.
Sur la passerelle, le commandant Ariga imagine alors une solution désespérée : noyer volontairement la chambre des machines tribord, ce qui réduira certes la vitesse du super-cuirassé à peu de choses mais devrait du moins permettre d’en rétablir l’assiette…
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