La 5ème Flotte, à l'atoll de Majuro, en 1944 |
… deuxième problème, et non le moindre, les moyens d’Ozawa ne sont rien comparés à ceux dont dispose Ray Spruance, qui peut en effet s’appuyer sur une quinze porte-avions (1), sept cuirassés (2), une vingtaine de croiseurs lourds (dont l’Indianapolis, navire-amiral) et légers, et une vingtaine de sous-marins.
Même si Spruance continue lui aussi de rêver, tout comme d’ailleurs Halsey, à une sorte de "grand match" où s’affronteraient à coups de canons les cuirassés des deux camps, le cœur - et la force - de son dispositif repose évidemment sur les porte-avions qui, au total, alignent quelque neuf cents appareils - soit deux fois plus qu’Ozawa ! - par ailleurs plus performants et menés par des pilotes bien plus qualifiés et entraînés.
Dit autrement, et qu’il soit quantitatif ou qualitatif, le handicap japonais apparait dores et déjà insurmontable !
Ozawa, et au-delà de lui Toyoda et l’État-major général, en sont bien conscient, ce pourquoi a-t-on imaginé un plan, l’Opération A-Go, à la fois très simple mais aussi, et dans la grande tradition nippone, exagérément compliqué.
Très simple puisqu’il s’agit tout bonnement, pour Ozawa, d’attirer les forces américaines à proximité des terrains d’aviation que l’Armée de l’Air entretient encore dans les iles Palaos, les îles Mariannes et les îles Carolines, ce qui, sur le papier du moins, devrait permettre de mobiliser entre deux cents et trois cents appareils terrestres, donc de contre-balancer dans une large mesure la supériorité aérienne des Américains…
(1) porte-avions lourds Hornet, Yorktown, Bunker Hill, Wasp, Enterprise, Lexington, Essex; porte-avions légers Belleau Wood, Bataan, Cabot, Monterrey, Princeton, San Jacinto, Cowpens, Langley
(2) cuirassés Iowa, New Jersey, Washington, Indiana, North Carolina, South Dakota et Alabama
Même si Spruance continue lui aussi de rêver, tout comme d’ailleurs Halsey, à une sorte de "grand match" où s’affronteraient à coups de canons les cuirassés des deux camps, le cœur - et la force - de son dispositif repose évidemment sur les porte-avions qui, au total, alignent quelque neuf cents appareils - soit deux fois plus qu’Ozawa ! - par ailleurs plus performants et menés par des pilotes bien plus qualifiés et entraînés.
Dit autrement, et qu’il soit quantitatif ou qualitatif, le handicap japonais apparait dores et déjà insurmontable !
Ozawa, et au-delà de lui Toyoda et l’État-major général, en sont bien conscient, ce pourquoi a-t-on imaginé un plan, l’Opération A-Go, à la fois très simple mais aussi, et dans la grande tradition nippone, exagérément compliqué.
Très simple puisqu’il s’agit tout bonnement, pour Ozawa, d’attirer les forces américaines à proximité des terrains d’aviation que l’Armée de l’Air entretient encore dans les iles Palaos, les îles Mariannes et les îles Carolines, ce qui, sur le papier du moins, devrait permettre de mobiliser entre deux cents et trois cents appareils terrestres, donc de contre-balancer dans une large mesure la supériorité aérienne des Américains…
(1) porte-avions lourds Hornet, Yorktown, Bunker Hill, Wasp, Enterprise, Lexington, Essex; porte-avions légers Belleau Wood, Bataan, Cabot, Monterrey, Princeton, San Jacinto, Cowpens, Langley
(2) cuirassés Iowa, New Jersey, Washington, Indiana, North Carolina, South Dakota et Alabama
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