Panzer IV de fin de guerre, avec plaques supplémentaires sur les flancs et la tourelle |
Si on y ajoute les pénuries d’essence, le manque de formation des jeunes pilotes allemands, ou encore le fait que les conditions météorologiques prévues empêcheront de toute manière la plupart des vols, le succès de toute l’opération ne repose donc en définitive que sur les seules épaules des fantassins et, surtout, des tanks, les fameux Panzer dont il importe à présent de dire quelques mots.
Conçu dès 1935 comme char de soutien, le Panzer IV représente encore, près de dix ans plus tard, l’essentiel des effectifs engagés, mais à l’instar du Messerschmitt 109 pour l’Aviation de chasse, c’est l'absence de véritable remplaçant, bien plus que ses qualités intrinsèques, qui justifie aujourd’hui son maintien en production, dans des conditions qui, au demeurant, relèvent de plus en plus de l'acharnement thérapeutique.
Notoirement inférieur aux blindés russes dès 1941, le Panzer IV a certes connu une seconde jeunesse à partir de 1942, grâce au remplacement de son obusier de 75mm par un canon long de même calibre qui, sur ce plan-là du moins, l’a rendu enfin comparable au T-34 russe.
Sur le domaine du blindage, en revanche, le design général, avec ses panneaux désespérément verticaux, ne se prêtait guère à d'importantes améliorations, lesquelles ont donc consisté, pour l'essentiel, à ajouter des plaques supplémentaires, parfois fixées sous formes de "jupes" le long des flancs ou tout autour de la tourelle.
A environ 25 tonnes, et face aux blindés américains et britanniques pas mieux armés ni protégés que lui, le Panzer IV demeure néanmoins un adversaire redoutable et, à la différence de ses successeurs Panther ou Tiger, s'avère de surcroît raisonnablement fiable et surtout facile à construire et entretenir, ce qui explique pourquoi, à la capitulation du Reich sa production aura dépassé les 9 000 exemplaires…
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